Histoire de la commune du 12eme au 15eme siècles:
Le village d’Auriac-Lagast, est un ancien domaine ou villa gallo- romaine, comme tous les toponymes en « ac ». Cependant, les informations plus précises, nous les avons surtout à partir du 12eme siècle, venant de l’abbaye de Bonnecombe (12 km environ du village) vers 1277 et de la commanderie de la Selve (9 km) vers 1171. L’abbaye de Bonnecombe possédait la partie occidentale du Rouergue, le Nord de l’Albigeois et colonisa une partie du canton de Cassagnes vers la fin du 12eme siècle et début 13eme siècle. La commanderie des templiers installée à Bégon puis à la Selve vers l’an 1150 avait de nombreux domaines correspondant au domaine de Vabres. Les informations récupérées sur Auriac-Lagast (appelé Auriac) viennent – des cahiers de l’abbé Labit ((curé de la Selve en 1900) et de la traduction des textes de l’occitan en français faite par Mr Aimé Serin de la Selve (Partie sur les templiers), – des informations récupérées de l’Abbaye de Bonnecombe (Partie cistercienne) et des familles du village (surtout après 1448). Les cahiers de l’abbé Labit et les informations sur l’abbaye de Bonnecombe mettent vite en lumière qu’Auriac se trouvait sur la ligne entre 2 possessions : les cisterciens et les templiers. Quels étaient leurs relations ? Y avait- il des conflits, des avantages pour le village d’Auriac ? Quel était le rapport de ces 2 confréries avec les nobles des fiefs voisins et le pouvoir royal situé à Cassagnes ?
Une des questions est là, se résumant à cette phrase : » comment vivait le village à ces époques ». Avant de pouvoir y répondre, nous devons récupérer le maximum d’informations sur le lieu d’Auriac venant de la Commanderie des Templiers et de l’abbaye de Bonnecombe.
- Possession de la Commanderie de la Selve à Auriac ou détention de droit de la commanderie sur Auriac : Nous retrouvons le nom d’Auriac, pratiquement au début de l’arrivée des templiers à Begon puis la Selve. En 1150, Guillaume Alaman, seigneur de Bégon, fit une donation aux templiers qui leur permit d’établir une commanderie à la Selve. La commanderie se développa en 1172, année de la donation à Élie de Montbrun par Adémar de Cadars de tous ses droits sur la localité. Des 1173, une donation du Mas de Batut de la paroisse d’Auriac a été faite à la commanderie de la Selve. En même temps, la commanderie reçut l’église et le lieu de Bégon et l’église de Rullac Saint Cirq. Elle acquit des droits à Auriac-Lagast (1212), à Tanus (1263), à la Clause, à Broquiés et Ayssènes, mais aussi à Faussergues et à Lautres, en Albigeois. Elle se développa surtout aux dépens des anciens domaines de Vabres. En 1297, des donations d’Auriac furent donner à la commanderie sous ces termes « à l’an 1297, Bernard Batathier habitant du lieu d’Auriac donna aux templiers de La Selve ce qu’il avait dans les « mazages » de Melet (Malet).. ». En 1350 à Auriac des domaines « fief franc » (cad terres concédées à un vassal de la part de la commanderie de La Selve, ce qui permit de développer une bourgeoisie foncière (particuliers souvent dit « noble »)) furent donnés à des habitants d’Auriac. Les termes sont les suivants : «Noble Bertrand Bachelier habitant d’Auriac reconnut à frère Marc de Gozon commandeur de La Selve tenir en fief franc le mas de la Baxerie, plus la moitié des mas d’Auriaguet et d’Auriac et del Bastit. A l’an 1450 : Le commandeur de la Selve Hugue d’Arpajon avait des droits sur le mas d’Anglars, le Mas de Randan, la Malborie, le Mas Marganes, Le Mas de la Borie et le Mas de Peyrelevade. A cette époque les prénoms étaient souvent seulement utilisés avec le lieu- dit
- Informations venant de l’Abbaye de Bonnecombe : A l’an 1277, l’abbaye de Bonnecombe acheta la Villa d’Auriac et Saute-Mouche.
- Informations venant des familles d’Auriac, En 1448 : L’abbaye de Bonnecombe fit un bail emphytéotique (Baux à 100 ans) aux occupants du domaine de La fabré ou Fabry à Auriac.